Grand terrain de jeu jadis, la drague c’était là où se croisaient l’audace, le malaise et les textos non sollicités à deux heures du matin. Aujourd’hui, la drague est-elle aussi casse-gueule que de swiper à droite après un verre de trop ? Car depuis #MeToo et #balancetonporc, les codes ont changé. Et même si c’est tant mieux, qu’en est-il de l’art de la séduction aujourd’hui ? La galanterie a-t-elle définitivement pris la fuite, terrifiée à l’idée de commettre un crime contre l’empowerment féminin ? Spoiler : non. Elle s’est juste mise à jour.
"Laisse-moi être galant !" (Mais que fait la police du féminisme ?)
On touche à la fameuse galanterie ! Jadis chevaleresque, parfois bien lourdingue, aujourd’hui en pleine mutation. On vous tient la porte ? Sympa. On insiste pour payer l’addition alors que vous aviez clairement dit « partageons » ? Moins sympa.
Mise à jour : Messieurs, la clé est simple : l’attention, oui, la politesse, trois fois oui ; l’infantilisation, non, la manipulation, trois fois non. Nos grands-mères ont survécu aux corsets et aux hommes plastronnés, je spoile à peine en vous disant que nous savons ouvrir une porte nous-mêmes.

Flirter sans (trop) se ridiculiser
La séduction, c’est comme le karaoké : on peut s’y donner à fond, mais personne ne veut voir quelqu’un massacrer « I’m alive » de Céline Dion. Après #MeToo, il ne s’agit pas de bannir la drague, mais d’être un peu plus à l’écoute (et un peu moins relou). Encore mieux : 2025 est l’avènement du micro-romantisme (on vous explique plus bas).
Mise à jour : Messieurs, l’enthousiasme, c’est bien ; l’obstination, c’est creepy. Mesdames, rappelez-vous que rien n’interdit de faire le premier pas et spoiler : certains hommes adorent ça (et d’autres s’évanouissent sur place, mais c’est un risque à prendre).
Râteau ? Merci, aux suivant(e)s !
Bonne nouvelle : personne n’est mort d’un râteau. Et pourtant, il y a encore des spécimens qui, face à un « non, merci », répondent par un savant enchaînement de « t’es moche de toute façon » suivi d’un «tu ne sais pas ce que tu rates» (oui, j’en ris encore).
Mise à jour : Les gars, un peu de dignité. Et pour celles qui culpabilisent encore de devoir repousser un énième Jean-Michel-Insiste, répétez après moi : dire non n’est pas être méchante. C’est être clair. Et pour Jean-Michel : reset et on repart, la vie est une blague !

C'est quoi le micro-romantisme ?
C’est là où ça devient intéressant car ce néologisme pourrait bien sauver vos plans en 2025. Car le romantisme n’est pas mort, il a juste perdu du poids pour muer en micro-romantisme et célébrer les petites attentions que vous aurez envers l’autre. Commander sa boisson préférée, partager une playlist pensée rien que pour l’autre, é-cou-ter l’autre, (zéro mémoire ? Faites des fiches !). L’expression « les petits détails qui font la différence » prend aujourd’hui tout son sens pratique. N’en faites pas des caisses, restez naturel, on ne vous demande pas votre CV, juste « t’es qui? »
Relations post-#MeToo : Mode d’emploi
Alors oui, en 2025 la drague et les relations amoureuses, sont une mise à jour de notre logiciel sentimental : il faut parfois écraser les vieilles habitudes, accepter les nouvelles fonctionnalités et, surtout, ne jamais oublier que l’amour, c’est mieux quand c’est partagé avec respect, sans en faire trop, subtilement.
Mais alors, c’est quoi un couple moderne, féministe et heureux ? C’est un couple où personne ne prend l’autre pour un accessoire de décoration, un punching-ball. C’est une relation où l’on s’écoute, où l’on partage la charge mentale et où personne ne demande à l’autre de « deviner ce qui ne va pas » (sérieusement, pourquoi ce test grandeur nature ?). Bref, c’est un endroit où l’amour et le respect se mettent en colocation.
Et pour fêter ces bonnes nouvelles, on chante du Céline en buvant un Mojito sur la tombe des vieux schémas !