Si le terme “Sogo Budo” vous est inconnu, rassurez-vous, vous êtes loin d’être un cas isolé. Vous êtes en train de vous dire si ça se mange c’est probablement un sushi, si c’est un article de mode c’est sûrement un imprimé trop beau qui se déclinera cet été en foulard, tote bag, kimono, etc. Mais comme on est dans la rubrique Sport, ce n’est ni l’un, ni l’autre. Heureusement, on vous explique tout dans cet article.
Tout comme le MMA, le Sogo Budo est un mélange de divers arts martiaux issus de la tradition japonaise. Sans Jake Gyllenhaal cette fois-ci, déso les filles ! On y retrouve entre autres les disciplines suivantes : Karaté, Judo, Boxe, Aïkido, Jujutsu, Taijutsu, Kenpo, Jojutsu et Sambo.
Cette pratique a été développée par deux senseis (mot signifiant professeurs, Maîtres, enseignants et oui, comme dans Karaté Kid) Loïc Bernard et Steve Gosselin dans les années 90. Lisez la suite pour tout savoir et découvrir ce sport injustement méconnu…
Sogo Budo, c’est quoi ?
Il se compose de 4 idéogrammes chinois ou kanjis :
- SO : le tout, complet
- GO : harmonieux, qui vont bien ensemble
- BU : guerrier, martial
- DO : le chemin, la voie
Ce qui signifie mit bout à bout “synthèse (SOGO) des arts martiaux (BUDO)”
Les niveaux se décomposent en 6 kyus :
- blanc
- jaune
- orange
- vert
- bleu
- marron
Qui sont les couleurs des ceintures et marquent la progression d’un pratiquant vers l’obtention d’un dan.
Les dans, quant à eux, sont au nombre maximum de 5. Ils symbolisent le niveau de maîtrise du combattant.
Pour pratiquer le Sogo Budo, on se doit de porter ce que l’on appelle communément un kimono mais qui se nomme en réalité un keikogi. Il doit être blanc jusqu’au 3ème dan. Il devient ensuite noir.
Sogo Budo, pourquoi l’adopter ?
Pratiquer le Sugo Budo permet d’entraîner le corps et l’esprit. Cela passe, avant tout, par du travail cardiovasculaire et musculaire, un travail de respiration, de souplesse et de technique ce qui en fait un sport très complet. Cerise sur le gâteau ? Les valeurs et le respect du sensei, de l’adversaire, de son corps et de soi, de manière plus vaste, qui sont inhérents aux arts martiaux japonais.
Le respect est l’une des fondations de toutes les pratiques physiques qui revêtent une dimension spirituelle. Ce ne sont pas des règles qui régissent le Sogo Budo comme dans la plupart des autres sports, ce sont des codes. Tous les gestes se doivent d’être empreints de sincérité, d’humilité qu’ils soient en direction d’un partenaire ou du lieu.
Malgré le fait que le Sogo Budo mixe des pratiques traditionnelles, il est ancré dans le présent car il permet d’apprendre à réagir de façon très factuelle à des problématiques de réponse à un danger immédiat.
Les filles, on ne saurait trop vous conseiller de vous laisser tenter par une initiation !
Sogo Budo, nous l’avons testé pour vous !
Avant de découvrir le Sogo Budo, il faut apprendre le salut ou REI. D’ailleurs, on n’entre pas sur le tatami sans avoir pratiqué le RITSUREI. Pour cela, en posture debout, il suffit de pousser ses hanches et ses fesses vers l’arrière et de basculer son buste vers l’avant. Le dos est droit et le regard vers le sol. Attention, si vous ne reculez pas suffisamment votre joli popotin, vous allez avoir un problème de gravité (cf Newton et sa pomme) ! Ce salut doit être répété à l’entrée et à la sortie du dojo, face au professeur, aux pratiquants plus gradés puis à son adversaire au début et à la fin de chaque cours et/ou combat.
Enfin, il reste à saluer les légendes (grand maîtres de cette discipline) : c’est le ZAREI. Pour ce salut, nous sommes en position à genoux, fesses posées sur les talons. Sur l’ordre de l’élève le plus gradé, le buste est basculé vers l’avant en direction de leur photo puis les mains et le front posés au sol, sur une même ligne. De manière plus générale, le salut est enseigné dès le plus jeune âge et régit les relations sociales au Japon. Il est vécu très sérieusement. Mal saluer est d’ailleurs très mal vu.
Mais il se passe quoi après le salut ? On alterne des frappes (poings, pieds, etc), des exercices offensifs face à un adversaire puis des prises de dégagements. Une petite touche de gainage ou de renforcement musculaire vient s’intercaler de temps en temps ce qui en fait un cours dynamique et durant lequel on ne s’ennuie pas. Les 2 heures passent très vite.
Pas de tenue particulière à prévoir, si ce n’est que vous devez pouvoir bouger et vous déplacer aisément. Si l’expérience vous séduit, vous pourrez alors investir dans un keikogi blanc. Si vous avez déjà une ceinture dans un autre art martial, vous pouvez tout à fait l’apporter et la porter.
Sogo Budo, on va où pour le pratiquer ?
Il existait déjà 3 écoles : 1 au Japon et 2 au Canada. Nous en avons désormais une en France, à Aurillac (15). Le club du Bushido Spirit (qui peut se traduire par “l’Esprit du combattant”) vous accueille dès le 5 Septembre 2024 au sein du Dojo Sendokan (Sen signifie l’initiative, la faculté de saisir l’intention de l’adversaire et d’en déduire une action, Do est la voie et Kan, l’endroit). Ouvert à toutes et tous à partir de 15 ans.
En plus, le sensei, Enrique Gontan, vous propose un cours de défense personnelle, créé par ses soins et issu du Sogo Budo : le DPCR (développement personnel pour le combat rapproché). Son but ? Vous enseignez comment répondre à une agression physique de manière efficace et proportionnée. Son expérience ? Il est issu du 1er RCP, un régiment parachutiste de l’armée française et ancien instructeur de combat auprès de diverses unités et forces de l’ordre.
Pour le contacter : 06.13.95.45.28 ou bushidospiritaurillac@gmail.com.
Vous êtes prêtes à vous lancer ? Dites-nous en commentaire si vous allez tenter l’expérience.