Le cinéma français est trop souvent snobé au profit du cinéma américain, mais il y en a un qui n’a rien a envier à Brad Pitt et ses petits copains U.S ! A chacune de ses performances, le spectateur prend une véritable claque de talent… nous voulons évidemment parler de cet acteur montant : Raphaël Quenard. Récompensé cette année aux Césars, comme meilleure révélation masculine, pour son rôle dans « Chien de la casse », il fait la fierté de sa région. Si vous ne le connaissez pas, cela ne saurait tarder, il est partout et ça ne fait que commencer…
Voisin de l’Auvergne, mais quand même en région Aura, ce Grenoblois revendique fièrement ses racines rurales. Son parcours de travailleur acharné ne manque pas de style et incarne l’image même de celui qui s’est construit tout seul pour réussir. Bac S, une tentative de formation en école militaire, puis des études de chimie avec diplôme en poche. Raphaël est loin d’être un « fils de » pour décrocher sa place face à la caméra.
Aux avant-premières avec sa pile de C.V
Avant d’être celui que tous les réalisateurs s’arrachent en ce moment, il a même été Attaché parlementaire de la Député de Savoie, Bernadette Laclais (P.S). Côté formation artistique, il passera notamment par l’association 1000 visages, qui permet l’accessibilité aux métiers du cinéma à des jeunes de tous milieux sociaux. Celui que l’on surnomme parfois le nouveau Patrick Dewaere (bien que selon nous, ces deux artistes ne soient nullement comparables, tant leur talent respectif les distingue) ne manque pas de raconter qu’il se baladait avec sa pile de C.V aux avant-premières promotionnelles, dans le but de proposer ses services pour un petit rôle si besoin. Tenace, culotté, sans relâche. On adore ce genre de profil qui démontre le : « Quand on veut on peut ». Et, c’est ce qu’il défend ! Raphaël Quenard, avant la verve, c’est surtout des heures de travail ; courts-métrages (« Les Mauvais garçons« ), apparitions et petits rôles (« Novembre« , « Je verrai toujours vos visages« ), il les a collectionnés.
Loin des clichés, inimitable
Reconnaissable même les yeux fermés, la voix de Quenard ne le rend que plus charismatique. Et on ne va pas se mentir les filles… que, plus charmant ! Loin de l’accent chantant provençal ou californien d’un Ken au bermuda fluo, le comédien trentenaire vient du Dauphiné, et ça s’entend ! Comme d’autres artistes, on l’a envoyé chez l’orthophoniste pour tenter de le corriger ; Belge, du Nord, Suisse… Il a tout entendu, même l’idée de toujours être enrhumé ! Cet accent, nous, il nous plaît ! Ce phrasé le rend encore plus humain, tant dans ses rôles, que lors d’interviews.
Souvent dans les films de Quentin Dupieux
Aussi performant dans le registre comique que dramatique, l’émotion est toujours au rendez-vous. Non avare de performance, il remporte souvent l’unanimité du public. Pio Marmaï, Vincent Lindon, Anthony Bajon ou encore Adèle Exarchopoulos, ne sont que quelques noms à qui, il a déjà donné la réplique. Un peu à la manière de Cédric Klapisch avec Romain Duris, on retrouve souvent cet Isérois dans les films de Quentin Dupieux.