On a beaucoup aimé Glass Onion disponible sur Netflix depuis quelques jours. Si vous faites partie des 1% de ceux qui ne l’ont pas encore vu, Scarlette va vous donner envie de sauter le pas, sans complexe, parce qu’un bon polar, drôle et sexy, ça court pas les rues.
Glass Onion c’est l’histoire d’un magnat de la tech et d’un détective super class. Entre eux il y a une poignée de protagonistes qui servent l’intrigue avec brio et cynisme. Ils ont tous des casseroles aux fesses et un appétit pour l’argent qui n’a de limite que leur égocentrisme. L’histoire, pas du tout cousue de fil blanc, fait suite à un autre monument Netflix « À couteaux tirés » (2019), avec le même Daniel Craig, trois ans de plus mais toujours aussi craquant… Dans les deux cas, la fin vaut bien le temps passé à s’être fait des nœuds au cerveau. Pour les nostalgiques des salles obscures comme moi, il fallait aller aux États-Unis la dernière semaine de novembre, pour voir Glass Onion dans quelques salles de cinéma… Netflix qui se sert du cinéma pour ses avant-premières… ils sont fous ces cowboys.
Fans de Cluedo ? Cette série est pour vous !
Si l’hommage évident aux polars d’Agatha Christie est toujours aussi marqué que dans le premier opus, cette fois-ci l’ambiance est plus « black Miror ». Le pitch : Benoît Blanc (Daniel Craig) débarque sur une île grecque où l’extravagant milliardaire Miles Bron (Edward Norton) a convié une poignée d’amis à participer à sa propre « murder party ». Entre une femme politique ambitieuse (Kathryn Hahn), un influenceur bodybuildé (Dave Bautista), un scientifique réputé (Leslie Odom Jr.) ou encore une mannequin controversée (Kate Hudson), tous ont une bonne raison d’assassiner leur hôte. Tout va partir en cacahuète et nos certitudes par dizaines vont tomber les unes après les autres.
Le voici le « whodunit » d’Agatha Christie
Je suis fan d’Agatha Christie, plus particulièrement de Hercule Poirot. Dans Glass Onion, Benoît Blanc est anglais, pas belge, mais l’Europe est bien là. Même Mona Lisa est de la partie ! On retrouve aussi avec délectation des décors à la « Gatsby le magnifique ». Et les références connues ne s’arrêtent pas là : le personnage de Miles Bron par exemple, semble inspiré de quelques figures contemporaines, aussi riches que controversés : Elon Musk en mégalomane multimilliardaire, Steve Jobs et son dress code à base de cols roulés, Mark Zuckerberg qui a trahit son associé. Je ne sais pas si les livres d’Agatha Christie s’inspiraient de vrais personnages, vous le savez, vous?
Une autre couche d’oignon à éplucher sans pleurer
Il semblerait que le réalisateur Rian Johnson se soit inspiré d’un autre personnage sulfureux : Elisabeth Holmes, une célébrité de la Silicon Valley, qui finit sa supercherie en prison pour fraude. Sa start-up Theranos devait permettre le dépistage de nombreuses maladies à l’aide d’une simple goutte de sang. En 2015, une enquête révèle que sa machine n’a jamais réellement fonctionné. Elle aurait menti. Le parallèle entre cette histoire et Glass Onion est illustré par un point central de l’intrigue : la photo où l’on voit Miles Bron brandir la preuve de sa réussite. Elisabeth Holmes aurait posé dans une position similaire, tenant du bout des doigts une capsule de sang.
On ne va pas tout vous révéler ici, mais les références s’enchainent, les rebondissements aussi. Glass Onion est typiquement un modèle d’efficacité à la Netflix, à ne bouder pour rien à monde.