La Saint-Valentin, cette fameuse « fête des amoureux », approche à grands pas. Attendue avec impatience ou redoutée comme une mauvaise coupe de champagne, elle ne laisse personne indifférent. Que l’on choisisse de la fêter ou non, impossible d’ignorer la date du 14 février.
Entre les attentes (parfois déçues), les cœurs en guimauve omniprésents et la pression sociale bien huilée, la Saint-Valentin est un terrain fertile pour les idées reçues. Il est grand temps de remettre les pendules à l’heure et de déconstruire ces clichés avec l’expert Christian Richomme, psychanalyste. Spoiler alert : vous pourriez bien voir cette fête sous un tout autre angle après ça !
Idée numéro 1 : être seul à la Saint-Valentin, c'est la loose... Faux !
Tous les garçons et les filles de mon âge, gnagnagna… » Oui, sauf que moi, je suis solo et je n’ai pas envie de regarder Bridget Jones pour la quinzième fois. »
Difficile de ne pas ressentir une pointe de solitude quand toutes les copines sont en mode lovebirds et que le monde entier semble baigner dans un filtre rose bonbon. Pourtant, être célibataire à la Saint-Valentin n’a rien d’un échec !
Comme le rappelle Christian Richomme, cette fête peut être une opportunité de se recentrer sur soi-même, au lieu de se focaliser sur l’absence d’un partenaire. Un rendez-vous avec soi ? Excellente idée ! Bain chaud, session de méditation, petit cadeau auto-offert (parce que vous le valez bien)… Qui de mieux que vous-même pour combler vos propres attentes ?
Et si vraiment, le solo trip ne vous fait pas rêver, pourquoi ne pas célébrer l’amour sous toutes ses formes ? Organisez une soirée entre ami(e)s, partagez un moment avec votre famille ou offrez un sourire à un inconnu. Après tout, l’amour ne se limite pas à une seule case !
Idée numéro 2 : les attentes de romantisme seront comblées... Faux, peut-être !
Avouons-le : qui n’a jamais rêvé d’une déclaration enflammée, d’un week-end surprise à Rome, ou au moins d’un dîner aux chandelles ? Mais ça, c’est la théorie. En pratique, il y a une différence entre ce que l’on imagine et ce que l’autre perçoit…
Déception ultime : entendre « Ça sert à rien, c’est une fête commerciale« . Traduction : « Tu n’auras rien du tout. » Pourtant, on ne zappe pas les anniversaires ni les mariages sous prétexte qu’ils sont sponsorisés par l’industrie du cadeau ! Autre frustration de cette fête ? Les attentes mal calibrées. Certains espèrent un feu d’artifice, et se retrouvent avec une boîte de chocolats de la station-service du coin (avec un sticker promo encore dessus). D’autres minimisent l’événement, mais se vexent en réalisant que leur moitié a zappé le moindre petit geste. Bienvenue dans le casse-tête des attentes implicites !
Pour Christian Richomme, il est crucial de communiquer clairement ses attentes. Certaines personnes adorent les grandes déclarations, d’autres préfèrent des intentions plus simples et authentiques. L’essentiel ? Que cela corresponde à la dynamique du couple.
Idée numéro 3 : son cadeau sera une preuve d'amour... Faux !
Si ton partenaire t’offre une bague Cartier, est-ce une preuve d’amour ? Pas forcément. Et s’il oublie de t’acheter un cadeau, cela veut-il dire qu’il ne t’aime pas ? Pas du tout.
Certaines personnes considèrent sincèrement la Saint-Valentin comme une fête commerciale (et pas seulement pour éviter d’acheter un bijou hors de prix !). D’autres n’ont juste pas l’esprit créatif pour trouver LE cadeau parfait. Résultat ? Entre la crainte de mal choisir et celle de ne pas être à la hauteur, offrir un présent peut devenir un vrai stress… des deux côtés !
Le meilleur cadeau, selon notre expert ? Un moment à partager. Un pique-nique improvisé, une soirée jeux de société, une balade main dans la main… Et si vraiment vous rêvez d’un bijou, glissez un indice subtil (ou carrément une capture d’écran du site en question, pour éviter toute ambiguïté).
Idée numéro 4 : cette fête se passe comme sous des roulettes, presque toute seule « sans peurs et sans reproches »... Faux !
Dans les contes de fées, tout est fluide et romantique. Dans la vraie vie, c’est un peu plus chaotique.
Entre la peur de ne pas être à la hauteur, le stress d’une organisation millimétrée et la pression de vouloir vivre une soirée parfaite, la Saint-Valentin peut être source d’angoisse plutôt que de plaisir. Et si on lâchait un peu prise ?
Christian Richomme nous rappelle que cette fête est avant tout un moment de partage. Si vous ressentez des peurs ou des doutes, exprimez-les sans accuser votre partenaire. Dire « Je ressens parfois une peur de ne pas être assez pour toi » est bien plus constructif que « Tu ne fais jamais rien pour me rassurer ».
Et surtout, gardez en tête que l’amour ne se joue pas en une seule soirée. Si votre Saint-Valentin ne ressemble pas à une comédie romantique… ce n’est pas bien grave !
Idée numéro 5 : la soirée de saint-valentin peut raviver les douleurs du passé... Vrai !
Une relation, c’est un bagage émotionnel. Et parfois, une date comme la Saint-Valentin fait resurgir des souvenirs difficiles : ruptures, trahisons, amours toxiques…
Mais selon Carl Jung, ces blessures peuvent devenir des « blessures lumineuses », c’est-à-dire des opportunités de guérison. Christian Richomme recommande alors deux choses :
Accueillir les émotions sans culpabilité, comme on le ferait avec un(e) ami(e) cher(e).
Se recréer de nouveaux souvenirs en transformant cette date en un moment positif.
En réalité, il n’y a pas une seule manière de vivre cette fête. Que l’on soit en couple, célibataire, romantique ou allergique aux cœurs en plastique, l’important, c’est de se sentir bien.
Et si cette année, au lieu de se laisser dicter ce qu’elle « devrait » être, on décidait simplement de la vivre à notre façon ?
Finalement, la Saint-Valentin, ce n’est pas une date figée… mais l’occasion de célébrer l’amour, sous toutes ses formes ! Alors, team Saint-Valentin ou team « je fais ce que je veux » ?