L’addiction aux réseaux sociaux chez les ados : que faire ?

Votre ado commence à ressembler à une tortue Ninja en se mouvant tête vissée sur son smartphone, voûté devant son ordinateur ; il parle, vocifère, s’extasie tout seul dans son coin ; est-il possédé ? Envoûté ? Non, il est peut-être juste accro aux réseaux sociaux.

Est-ce un problème ? Comment moi, simple génitrice, je peux l’aider dans sa quête d’indépendance ? C’est dans une approche tout aussi globale que chirurgicale que la médecin addictologue Juliette Hazart vous dit tout ce qu’il faut savoir sur cette néo addiction dans son premier livre « Mon ado est accro aux réseaux sociaux », un guide indispensable pour comprendre et agir face à l’addiction numérique. Elle y partage son expertise sur l’addiction aux réseaux sociaux, études scientifiques et recueil d’expériences à l’appui.

Entre mécanismes à enclencher, tests à réaliser et témoignages à intégrer, ce guide de survie pour maman angoissée est à retrouver dans toutes les librairies.

Le docteur Juliette Hazart est médecin addictologue, conférencière en entreprise sur la santé mentale, les addictions et la communication, et chargée d’enseignement à l’université de Lorraine. Dans son premier livre, sorti le 12 septembre 2024, elle nous plonge dans l’univers des ados accros aux réseaux sociaux. Le titre annonce la couleur : « Mon ado est accro aux réseaux sociaux ». Mais pas de panique, cet ouvrage ne se limite pas aux ados. Parents, enseignants, adultes accros à leur smartphone, ce livre est pour vous ! Juliette Hazart nous donne un aperçu réaliste (et parfois drôle) de nos comportements en ligne. Entre anecdotes et témoignages, ce livre est une mine d’or pour comprendre et accompagner son ado dans le vaste monde de l’internet… 

On est tous des ados face aux réseaux sociaux


Dans son premier livre, Juliette Hazart s’appuie sur sa riche expérience de médecin mais aussi sur son vécu d’ado : « Une maladie à l’âge de 14 ans m’a privée de mes mouvements et de mes fonctions vitales. Cette perte de contrôle m’a conduite à devenir le médecin que je suis » Car justement, l’addiction, c’est la perte de contrôle, telle est le problème de l’usage numérique. Avec ce livre, elle explore l’addiction aux réseaux sociaux, une problématique non encore reconnue officiellement comme maladie mais qui partage des mécanismes avec celles liées au tabac, à l’alcool, aux drogues, et aux jeux vidéo. « Puisque la maladie n’est pas encore reconnue, il faut continuer d’en parler et poursuivre les recherches, sensibiliser. L’usage problématique des réseaux sociaux, c’est une question de santé publique ! », alerte l’autrice.

Les ados et leur cerveau en chantier

Pourquoi les jeunes sont-ils plus vulnérables que les adultes ? Ce n’est pas (seulement) à cause des dernières danses TikTok ! Le cerveau n’est pas complètement mature avant l’âge de… attention ça peut choquer… 25 ans ! Les zones émotionnelles se développent plus vite que celles qui régulent les émotions, ce qui rend parfois les jeunes plus impulsifs, particulièrement exposés aux expérimentations et, donc, aux risques d’addiction.
Juliette Hazart pointe le paradoxe : « Les jeunes passent en moyenne 2h12 par jour sur les réseaux, mais les plus connectés sont… les 39/45 ans ! » Comme quoi, les parents ne peuvent pas trop critiquer mais peuvent se servir de leur propre usage comme d’un point d’entrée pour aider son ado à décrocher. Ce livre vous dit comment.

Accros, mais pourquoi ?


En regardant notre chérubin, la ride du lion en mode active, on s’est toutes posé la question au moins une fois : « Pourquoi mon ado est tout le temps sur son smartphone ? ». Simple : les interactions sur les réseaux sociaux activent le circuit de la récompense dans le cerveau, le même mécanisme que celui des drogues ! Le fameux like libère de la dopamine, et hop, le cerveau en redemande. Le voilà piégé.

« Mais quand cette consommation soulage un mal-être, c’est là qu’il faut s’inquiéter« , nous signale Juliette Hazart. 
Cependant, pas de panique ! Tout n’est pas noir. Un usage modéré des écrans peut être bénéfique : stimulation cognitive, apprentissage, et connexions sociales. Évidemment que la modération est le maître-mot. Sauf que vouloir n’est pas pouvoir, c’est là où le bât blesse et où on va devoir faire la différence entre un usage excessif et un usage compulsif.

Le smartphone, meilleur ennemi ?

Ce petit objet serait-il le grand méchant loup ? S’il est un indispensable pour plusieurs raisons parfois très louables (médicales par exemple pour la gestion du diabète), il n’empêche que c’est via lui que les ados accèdent à leurs réseaux, semblant enfermés dans une spirale de validation sociale, de like et autre pouce en l’air.
Les filles, en particulier, y sont plus vulnérables. Une étude montre qu’elles sont 43 % à se déclarer dépendantes aux réseaux, contre 29 % des garçons. Elles sont plus sensibles aux commentaires et à l’image que renvoient leurs publications. Comparées aux garçons, elles éprouvent une plus grande propension à supprimer les publications qui reçoivent le moins de likes.

Face à un usage compulsif, comment réagir ?

L’addictologue prône une approche collective, collaborative, solidaire. Parents, si vous voulez que vos enfants changent, commencez par revoir vos propres habitudes : « On ne peut pas demander à nos ados de limiter leur consommation si nous-mêmes sommes toujours scotchés à nos écrans ». Le livre de Juliette Hazart propose des tests pour évaluer son propre rapport aux réseaux. Il inclut aussi des témoignages et astuces pour amorcer le dialogue avec son ado. Enfin, il offre un lexique très complet pour mieux comprendre de quoi ils parlent, ce qu’ils aiment, ce qui leur fait peur, tout en éclairant nos propres faiblesses face aux nouveaux usages numériques.

Leur usage n’est pas le vôtre, c’est une évidence. Pourquoi pas les faire se croiser justement, pour commencer à recréer du lien, première cause de perte de contrôle numérique ? Allez ! On envoie une vidéo de chats à son ado, on parie qu’il récoltera un p’tit coeur… ? 

En conclusion, c’est l’usage, pas l’outil qui fait l'addiction


Juliette Hazart conclut que ce n’est pas l’outil qui est le problème, mais bien l’usage qu’on en fait. Les réseaux sociaux ne sont pas à diaboliser. Il faut en user avec modération, et surtout ne pas se laisser prendre au jeu de l’automédication numérique.
Alors, prêt à faire un test pour voir si vous êtes accros aux réseaux sociaux ? 

Pour en savoir plus, consultez son ouvrage disponible en librairies et sur les plateformes au prix de 16,90€. Et pour rencontrer l’autrice, elle sera le 19 octobre au salon du bien-être de Brive-la-Gaillarde (19) et le 14 décembre à la librairie des Volcans de Clermont-Ferrand (63) pour une séance de dédicace.
Vous pouvez également suivre l’autrice … sur les réseaux sociaux bien sûr : Instagram @juliette_hazart et LinkedIn, et dans les colonnes de Scarlettemagazine.com

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