Contraception en conscience ? Se reconnecter à son cycle

Depuis la nuit des temps, les femmes ont appris à connaître leur corps, leur cycle menstruel et toutes les variations hormonales qui s’y rattachent. Avant que n’existent la pilule, le stérilet, les implants et autres substitutions hormonales qui sont venues leurrer le système endocrinien, mettant un bordel pas possible dans cette organisation hormonale. Pourtant bien étudiées à la base par le corps lui-même, les femmes savaient quand elles étaient fertiles, et quand il n’y avait aucun risque de conception.

Dans ce joyeux désordre hormonal, Scarlette vient à votre rescousse avec ses conseils avisés. On vous guide à travers le labyrinthe des options contraceptives modernes, démystifiant les idées reçues et vous aidant à prendre des décisions éclairées pour votre santé reproductive… Afin que la contraception n’ait jamais paru aussi compréhensive et accessible !

Perte de repères, d'autonomie et de connaissance de soi

Plus question de mettre les mains dans la terre du jardin, d’ailleurs, plus question de faire un jardin ! On s’arrête au drive du supermarché où une personne nous remplit notre propre voiture, d’aliments qu’on cuisine avec un robot qui nous donne une recette toute faite, surveille pour nous le temps de cuisson et alerte quand c’est prêt ! De vrais assistés !
On a besoin d’une alarme pour se réveiller le matin, et d’un GPS pour se repérer en voiture. On travaille de jour comme de nuit et on change d’heure deux fois dans l’année, les repères temporels sont complètement bousculés et ce, en permanence dans nos vies à 100 à l’heure. Savez-vous vous réparer seule aujourd’hui ? 

Même nous les femmes, qui avons une sacrée bonne horloge interne, car de nature réceptive et intuitive, nous perdons le fil d’Ariane, le contact avec notre nature sacrée.
On a même besoin d’une application pour nous dire quand nos règles vont arriver… Voilà comment se déconnecter totalement de nous-même, de nos réflexes et ressentis.
Ce côté intuitif, magique, a été enfoui, caché, dissimulé, brûlé même sur des bûchers, et tout ce côté sacré du féminin, est parti aux oubliettes car empreint de ces mémoires de grande souffrance. À croire que nous ne nous connaissons plus.

Maintenant on ne nous demande même plus vraiment notre avis, surtout quand cela concerne les hormones (normal, elles sont si puissantes, faudrait pas qu’on maîtrise cette force quand même !)

Alors on nous met la pression dès la puberté pour « bouffer » de la pilule, seul remède anti-bébé, anti-boutons, anti-mal de ventre, anti-hémorragies…Nous n’avons plus confiance en notre ressenti. 

La lune comme boussole féminine

On dit « avoir ses lunes », quand on parle des règles car le cycle lunaire de 28 jours est en fait à l’image du cycle féminin, avec des phases croissantes et décroissantes, correspondant au cycle menstruel. Ce troublant parallèle est bien décrit dans le livre « La Nature sacrée de la femme » de Fabienne Goddyn.

En phase de Lune noire, donc nouvelle lune, les énergies sont basses, le moral pas toujours terrible, les règles arrivent, c’est le moment du grand nettoyage, on épure ce qu’on ne veut plus pour faire table rase. C’est une période d’introspection, de repos.

Puis en phase montante de la Lune, arrive la pré-ovulation. C’est la phase folliculaire, le corps et les hormones se préparent à concevoir.

La pleine Lune, c’est l’énergie féminine à son apogée, son plein potentiel. Vous l’aurez donc compris, c’est l’ovulation. Un max d’énergie pour un max de chance de faire un bébé.

Puis la Lune décroît, c’est la phase lutéale chez la femme. Le moment où la progestérone est sécrétée pour préparer l’utérus. Et si l’ovule n’a pas été fécondé, les règles arrivent au terme de cette phase. C’est une phase plus basse énergétiquement, le métabolisme est ralenti.

Contraceptifs et effets négatifs

La contraception hormonale est là pour duper l’organisme. Il s’agit de molécules ressemblant chimiquement aux hormones naturelles, qui par leur présence perturbent le système endocrinien. Le corps bloque alors la sécrétion de ses propres hormones.

Non seulement les ovaires qui sécrètent les hormones féminines n’ont donc plus de réelle raison d’être (et on sait qu’un organe qui n’est plus utile à l’organisme est voué à dysfonctionner, voir s’atrophier avec le temps) mais en plus, ces copies d’hormones sont beaucoup plus difficiles à dégrader et à éliminer par le foie.

Il en reste donc toujours un peu qui traînent dans l’organisme, jusqu’à ce que les reins s’en chargent. Et qui dit élimination par le rein dit… pipi ! Et qui dit pipi dit des perturbateurs endocriniens qui se promènent dans la nature, pour finir dans le gosier des poissons, qui finissent dans notre propre gosier ! Bref…

Autres alternatives, le stérilet, au cuivre notamment, sans hormone c’est l’avantage ! Et très efficace car sa forme en T crée une inflammation dans l’utérus. Les cellules immunitaires sont donc au taquet et s’attaquent à tout ce qui bouge, spermatozoïdes inclus.

Le cuivre vient également acidifier le milieu le rendant non hospitalier pour les spermatozoïdes. Il perturbe également l’équilibre des micro-nutriments notamment du zinc.

L’acidité accrue n’est pas sans risque, gare aux mycoses notamment, et puis niveau infantilisant, c’est le champion, la seule chose à penser, c’est d’en changer tous les cinq ans !

Préservatif et retrait, l’homme impliqué dans la contraception

Le retrait était pratiqué bien avant que n’existe la pilule, et rendait l’homme acteur de la contraception. Néanmoins, la pression sur les épaules masculines rend l’échange sexuel un peu moins vibrant et un peu plus stressant. 

Le préservatif, lui, est une solution qui permet à l’homme de rester dans le game, et qui évite en plus les MST. Mais il n’est pas fiable à 100% car il doit être bien positionné, à la bonne taille, pour éviter le risque d’éclatement par exemple.

Son côté tue l’amour a malheureusement raison de sa non-popularité.

Nous n’aborderons pas ici, la pilule du lendemain ou encore l’avortement, qui restent des solutions d’urgence, quand la situation n’a pu être contrôlée… avant.

Comment savoir quand c’est open bar ?

L’ovocyte survit 12 à 24 heures après sa libération et les spermatozoïdes, eux, survivent de 48 à 72h. Ce qui fait donc 3 à 4 jours de fécondation potentielle. C’est peu, mais suffisant si on n’observe pas bien son corps et son cycle.

Bon, on n’est pas toutes réglées comme du papier à musique et en phase avec la lune, alors comment reconnaître dans quelle période du cycle on est ? Ceci afin de maîtriser au mieux, sa fertilité, et sa contraception.

Déjà pour s’observer correctement, sous hormones, c’est compliqué ! Il faut un certain temps sans prendre de substituts hormonaux pour que le corps retrouve son équilibre et son autonomie.
C’est là que peuvent intervenir, entre autres, en soutien, l’alimentation et les plantes, pour rééquilibrer le cycle, et aider le corps notamment les émonctoires foie, reins et intestins, à éliminer les résidus d’hormones artificielles. (Ce sujet fera l’objet d’un futur article avec les conseils avisés d’une naturopathe).

Ensuite, il s’agit d’observer, de noter, chaque cycle, les dates, les ressentis, chaque jour, les symptômes physiques, les variations d’humeur, les changements physiques (prise de poids, sensations de chaleur, de lourdeur, énergie haute ou basse, émotions fluctuantes…). Une des méthodes, pas très glamour je vous l’accorde, consiste à observer sa glaire cervicale.

Observation de sa glaire cervicale

Il s’agit de cette « perte blanche » qui évolue au fil du cycle en termes de texture et de couleur, et qui, quand on s’apprête à ovuler, ressemble à du blanc d’œuf cru. Translucide et gluante, elle coule souvent directement dans les toilettes, et devient blanchâtre, pâteuse et collante dans la culotte, quand l’ovulation est terminée, souvent, dès le jour suivant.

Des tests d’ovulation sont également un moyen de vérifier cette observation, quand on n’est pas trop sûres… Et puis, en période d’ovulation, la libido est censée être à son max, voilà une autre manière de savoir où on en est. Le calcul des jours peut aider, mais n’est pas très fiable puisque la durée du cycle varie d’une femme à l’autre.

Chaque femme est différente et sait reconnaître, lorsqu’elle reprend la main sur sa fertilité, quand arrive le bon timing pour concevoir, ou au contraire, pour faire l’amour sans risque. Le plus sûr est de ne pas se lancer à l’aveugle et de se faire accompagner par des personnes compétentes, les doulas par exemple.

Le temps et la volonté de retrouver de l’autonomie de la connaissance et de la maîtrise de soi seront de bons compagnons de route.

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