Face à Face avec le burn-out ?

burn out travail

Vous êtes sur le point de sortir pour le travail, mais vous vous sentez épuisée, vidée de toute énergie. Chaque journée semble plus difficile que la précédente, et la simple idée de passer une autre journée au bureau vous semble insurmontable. Vous vous forcez à continuer, persuadée que c’est juste une période de stress passagère. Mais les jours passent, et votre épuisement ne fait que s’aggraver.

 C’est à ce moment-là que vous réalisez qu’il est temps de demander de l’aide. Vous avez rendez-vous chez le médecin et en repartez avec un arrêt de travail. Le diagnostic est tombé : épuisement professionnel, le médecin vous a gentiment expliqué que non, demain vous n’irez pas au bureau, vous avez grand besoin de faire une pause. 

Alors qu’est-ce que l’épuisement professionnel, et comment s’en sort-on ?

Qu’est-ce que c’est ?

Le burn-out, officiellement défini comme un trouble psychique provoqué par un stress chronique lié au travail, se développe graduellement chez certaines personnes confrontées à des conditions de travail frustrantes. Elles font face à la fatigue, au sentiment d’échec et aux difficultés de concentration, et tendent à travailler encore plus pour tenter de retrouver satisfaction et confiance en elles. Si les conditions de travail restent difficiles, un cercle vicieux s’installe jusqu’à l’épuisement. Le burn-out est ainsi une des conséquences potentielles de ce que l’on appelle les risques psychosociaux ou RPS.

Tout le monde est concerné : l’épuisement professionnel est une réponse au stress, et chacun d’entre nous ayant son propre fonctionnement, nous sommes/pouvons tous y être confrontés. Selon l’Institut de veille sanitaire, 480 000 personnes en France seraient en détresse psychologique au travail et le burn-out en concernerait 7%, soit 30 000 personnes sur le territoire français. La DARES réalise fréquemment des études sur les conditions de travail. La dernière étude date de 2019, avant la pandémie, mais la prochaine sera publiée cette année et devrait offrir une vision plus précise de la situation.

Si le burn-out reste une maladie professionnelle minoritaire, il est bien présent et touche divers domaines professionnels : en parler permet de libérer les paroles, d’éviter les tabous et peut aider à identifier les signes précurseurs.

Comment l’éviter ?

Les préconisations sont unanimes : pour limiter les risques psychosociaux, il faut faire de la prévention.

Cela dit, on est bien avancé, parce qu’en réalité, la prévention ne suffit pas toujours et n’est pas du tout la même selon les environnements professionnels. Alors à notre échelle, une des premières solutions, c’est, en cas de mal-être au travail, de ne pas hésiter à en parler : à la médecine du travail si c’est possible, à notre cher/chère et tendre, à des amis. Si pour nous tout va bien mais qu’on voit qu’il y a anguille sous roche pour un proche, même technique : on l’aide à verbaliser ! Analyser et comprendre la situation peut permettre de prendre du recul, d’évacuer la pression et de mieux réagir aux causes de stress.

On ne résoudra pas tout ici, mais il y a quelques tips à connaître. Une chose pas toujours facile à faire et pourtant bien nécessaire : apprendre à faire une pause sans culpabiliser. Parce que les scientifiques l’ont montré, faire une pause permet de remettre ses idées au clair (on parle de quelques minutes, ou de quelques jours, pas d’un congé sabbatique de 6 mois !). Les générations précédentes se sont battues pour avoir droit aux congés payés : alors profitons-en pour recharger nos batteries, en prenant, lorsque c’est nécessaire, une journée pour soi.

Les amateurs de la méditation et de la relaxation disent que cela fait des miracles : si cela vous parle, alors n’hésitez pas ! De nombreux sites web sur la santé, sans parler des pontes de la méditation, nous expliquent comment utiliser la respiration pour gérer son stress.

Enfin, dans certaines situations extrêmes, par exemple lorsque les valeurs de votre hiérarchie ne vous correspondent pas/plus ou lorsque votre travail n’a pas de sens, changer d’emploi peut-être l’option salvatrice. Attention quand même, on n’est pas dans la pub du Loto : chanter « au revoir président » en petite tenue, peut tout de même s’avérer discutable !

Comment s’en sortir ?

Pour vaincre le burn-out, même en ayant une volonté de titan, mieux vaut se faire accompagner. Médecin, psychologue, famille, amis. Si on se casse la jambe, on trouve normal de ne pas revenir au travail à la minute même où l’on sort de l’hôpital et d’aller chez le kiné. Un épuisement professionnel, c’est pareil, on prend le temps de se reconstruire. Même si chacun a son rythme, il y a des étapes à ne surtout pas brûler car ce n’est pas anodin !

Ce qui peut beaucoup aider, c’est de rire et de bouger dès que l’on retrouve l’énergie nécessaire. La marche aère le cerveau, permet de se changer les idées et galbe le mollet. C’est vrai, lorsque l’on est épuisé par le travail, se lever pour sortir de chez soi peut être un vrai défi : en cas d’épuisement professionnel, on peut ne plus se sentir en sécurité dès que l’on met le nez hors de chez soi. Dans ce cas-là, les proches et les amies ont leur rôle à jouer pour servir de garde rapprochée. En attendant de franchir cette étape, il paraît que le rire est salvateur : grande nouvelle, il l’est vraiment ! Par conséquent, n’hésitez pas à regarder des vidéos amusantes sur les réseaux sociaux ou à vous refaire les spectacles de vos comiques préférés ! Chaque instant passé à rire aura réellement un effet positif sur votre cerveau.

Une chose est certaine : un burn-out, ça se soigne. Petit pas par petit pas, si vous êtes concernée, vous allez parvenir à vous en sortir ! De nombreuses personnes changent de carrière après un burn-out et sont la preuve que non seulement on en guérit, mais aussi que l’on peut sans cesse se réinventer.

Quelques ressources

  • L’Assurance maladie et l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) offrent de nombreuses ressources sur l’identification des risques, leurs impacts sur les individus épuisés et sur les entreprises, ainsi que sur les solutions de prévention et le cadre juridique, en lien avec les accidents du travail et les maladies professionnelles.
  • https://www.inrs.fr/
  • https://www.ameli.fr/entreprise/sante-travail/risques/risques-psychosociaux-rps
  • De façon plus large, Psycom, organisme public d’information sur la santé mentale et de lutte contre la stigmatisation, permet d’identifier les lignes d’écoute pour de nombreux métiers ou problèmes rencontrés.
  • https://www.psycom.org/sorienter/les-lignes-decoute/
  • Il existe aussi pléthore de livres ou de sites web dédiés : au final, peu importe le support, tant que cela réussit à vous aider.

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