« Délicieux » ; le film ou le Cantal ?

Eric Besnard ( le réalisateur), Grégory Gadebois (l'acteur principal) & Christophe Rossignon (le producteur)

Le département du Cantal a accueilli un nouveau film sur ses terres… Eric Besnard, le réalisateur, a recréé la révolution de 1789 en plein Cantal ! Gregory Gadebois et Isabelle Carré vont inventer le premier restaurant…

 Scarlette a pu assister à la conférence de presse afin de vous faire découvrir les origines du film et les ressentis du réalisateur, producteur, l’acteur principal et une interview d’Isabelle Carré.

 Le Cantal; lieu de partage, de plaisir… Et, un plateau de cinéma ! Cette fois-ci, en prime, sa gastronomie est à l’honneur … Petit bonus : la recette du Délicieux…

Découvrez la bande annonce dans l’article et Rendez-vous demain dans les salles de cinéma !

La conférence de presse...

Eric Besnard ( le réalisateur), Grégory Gadebois (l'acteur principal) & Christophe Rossignon (le producteur)
Eric Besnard ( le réalisateur), Grégory Gadebois (l'acteur principal) & Christophe Rossignon (le producteur)

Un film inspiré de faits réels ?

Pourquoi " Délicieux" ?

Grégory Gadebois & la cuisine...

Grégory Gadebois & son personnage Manceron

Le plateau de fromages...

La grande chambre à manger !

Le Cantal par Eric Besnard...

Le Cantal par Grégory Gadebois...

La Cantal par Christophe Rossignon...

Pourquoi Isabelle Carré ?

L'interview d'Isabelle Carré ....

Parlez-nous de Louise, ce personnage que vous interprétez :

« C’est un peu la femme aux trois visages : elle se prétend confiturière, elle avoue qu’elle est une prostituée, puis qu’elle est une marquise et, à chaque étape, le public doit pouvoir croire à ce qu’elle est au moment où elle l’exprime. Il y avait beaucoup de plaisir et d’enjeux à jouer toutes ses identités et les différents états par lesquels passe Louise : victime, stratège, battante, amoureuse… La palette est large ».

C’est aussi une femme obligée de rompre avec sa condition…

« Et cette rupture lui apporte la liberté. Elle réussit à dépasser les événements qui l’ont meurtrie et comprend, grâce au sentiment d’osmose qui se crée avec Manceron (Grégory Gadebois), le cuisinier auprès duquel elle s’est faite embaucher comme apprentie, que l’essentiel n’est pas d’appartenir à tel ou tel milieu mais d’être simplement heureuse d’être dans cette auberge, à deux avec cet homme, et d’apporter son intelligence à leur projet. Louise a trop souffert pour en rester à ce qu’on lui a enseigné. Elle a appris à se fier aux faits et non plus aux apparences. Il y a quelque chose de subtilement féministe dans son parcours ».

Louise est parfois sublime, parfois sans apprêt et parfois presque éteinte. Est-ce angoissant de jouer ainsi avec son physique?

« Heureusement qu’il existe en France des metteurs en scène comme Eric qui ne comptent pas les rides des actrices. Cette femme qui approche la cinquantaine est magnifique, je la prends comme un cadeau. Je suis comédienne, pas mannequin, mon métier consiste à véhiculer des émotions, pas à proposer une image sur papier glacé. Par ailleurs, je viens du théâtre, j’ai appris depuis longtemps à ne pas accorder d’importance à l’image ; ce sont les textes, les histoires et les mises en scène qui importent ».

Avez-vous suivi une préparation particulière pour le film ?

« Gregory et moi avons effectué un stage dans les cuisines du Quai d’Orsay. J’ai appris à faire des délicieux, couper des poulets, pétrir le pain, faire des enveloppements de poissons… J’avais déjà vécu ce genre d’expériences pour « Les Emotifs anonymes », de Jean-Pierre Améris où Pierre Hermé m’avait montré comment tabler le chocolat et mesurer la température des cuves. Ce sont des moments que j’aime énormément dans mon métier : on ouvre des portes qu’on ne pourrait pas ouvrir dans la vie ».

Comment travaillez-vous vos rôles ? Celui-là en particulier ?

« Comme la plupart des comédiens qui viennent du théâtre, j’ai besoin d’apprendre mon texte très en amont. Le savoir parfaitement me procure un sentiment de légitimité qui m’est nécessaire – c’est un peu comme arriver à un dîner avec un bouquet de fleurs ou une bonne bouteille, je me sens mieux qu’en ayant les mains vides.
Pour le reste, et peut-être encore davantage dans le cas de Louise, la règle d’or reste la même : ne pas anticiper, jamais ; essayer de se convaincre qu’on ne sait pas ce qui va se passer. En faisant cela, on a une 18 chance d’être crédible et de s’étonner soi-même. Eric Besnard ne me disait pas autre chose.
J’avais une autre arme pour construire Louise : le corset très serré que je porte tout le temps dans le film. En bougeant comme elle le fait, le personnage ne devrait pas en avoir besoin mais c’était une manière de faire comprendre qu’elle vient d’un autre monde. Être dans cette contrainte dix heures par jour pendant presque deux mois change vraiment la donne. Cela vous transforme : on bouge différemment, on respire différemment… C’était d’autant plus intéressant pour le personnage qui doit beaucoup lutter pour s’imposer à Manceron qui se montre très réticent à son égard au départ.
L’expérience du corset a été importante pour moi : elle m’a permis de comprendre l’empêchement physique et mental dans lequel on mettait les femmes à cette époque. Contrairement à Louise qui passe outre grâce à un gros effort psychologique, impossible pour elles de courir, de s’activer ».

Vous venez de publier « Du côté des Indiens », votre deuxième roman. L’écriture a-t-elle modifié votre façon de voir et d’exercer votre métier de comédienne ?

« Cela a tout changé en réalité. J’ai enfin pu me mettre en adéquation avec ce que je suis. Cela m’a épanouie, m’a donné confiance. Il était temps ».

La question féministe !

Le film Délicieux :

Le synopsis : 

A l’aube de la Révolution Française, Pierre Manceron, cuisinier audacieux mais orgueilleux, est limogé par son maître le duc de Chamfort.
La rencontre d’une femme étonnante, qui souhaite apprendre l’art culinaire à ses côtés, lui redonne confiance en lui et le pousse à s’émanciper de sa condition de domestique pour entreprendre sa propre révolution.
Ensemble, ils vont inventer un lieu de plaisir et de partage ouvert à tous : le premier restaurant.
Une idée qui leur vaudra clients… et ennemis…

La Recette du Délicieux :

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