Aurillac, capitale du Cantal ou encore du parapluie, même si les habitants de Cherbourg ne sont pas d’accord avec cette référence, préférant la laisser à Jacques Demy – Petite bourgade de province, où les cloches des vaches basées au Puy Courny s’entendent depuis le centre-ville… – Mais, connaissez-vous les coins cachés de cette cité ? – Loin des rues fréquentées, Scarlette magazine vous invite à chausser vos baskets, pour découvrir le plaisir de marcher en ville en jouant les aventurières qui collectionnent des lieux un peu secrets.
Si notre Evelyne Dhéliat nationale nous rappelle toutes les semaines qu’Aurillac est la ville la plus froide de France, il n’y a qu’à venir se balader au festival international de théâtre de rue, pour constater le contraire ! Mais les filles, revenons à nos moutons et chaussons les crampons !
Ici c’est un peu Montmartre...
En partant du centre à pied, pour faire un peu d’exercice en douceur, non loin de ce que les Aurillacois appellent « le foirail » se cache un grand escalier ombragé des plus poétiques. Rarement fréquenté, bucolique, entre verdure et maisonnettes, ici c’est un peu le Montmartre aurillacois. Une belle vue s’offre à vous sur la ville ancienne… On ne vous en dit pas plus, il faut laisser un peu de surprise. À son rythme, les marches sont également idéales pour travailler le cardio et son summer body !
Marcher dans sa ville, c’est bon pour l’esprit… c’est apprivoiser celle-ci autrement, de plus il se passe toujours quelque chose : « un petit bonjour » à la dame qui arrose ses plantes, ça fait toujours plaisir. On teste le goût de l’effort, sans la notion de compétition, tout en y donnant la petite touche culturelle qui va bien ! – Pour cela, il y a un quartier que l’on adore, tant il regorge de secrets. Ce quartier, c’est Belbex ! Au premier abord, on y trouve surtout un grand lotissement, quelques commerces et le siège d’entreprises locales.
Belbex, un quartier aux multiples ambiances...
En l’explorant de plus près, c’est une véritable chasse au trésor qui s’ouvre à vous à travers l’Histoire. Le premier spot à découvrir, c’est « Le temple d’Aron« , soit un petit jardin de verdure avec les vestiges d’un temple gallo-romain. Inattendu, situé entre un gymnase et le garage de bus de la Région Aura, vous pourrez même prendre la pause sur un banc… Pas trop longue la pause les filles, car la balade est loin d’être terminée !
Non loin de là, on vous invite à prendre « Le chemin millénaire« , certes il monte un peu, mais vaut vraiment le détour ! Celui-ci part de l’école (oui, la cour se traverse librement, ça nous a surpris aussi, mais c’est bien le cas…) et offre un contraste entre la vue sur la campagne vallonnée, une allée parsemée des frênes ou encore des sureaux noirs, le tout avec l’originalité de passer entre les maisons du quartier. Deux-roues à moteur interdit, moment de sérénité assuré ! Au Moyen Âge, ce chemin reliait le village de Belbex à l’abbaye d’Aurillac, dont les vestiges se trouvent dans le quartier Saint-Géraud au centre-ville.
Enfin, au bout du chemin vous tomberez sur un ancien restaurant de quartier le Belbexois et un terrain de pétanque. Soyez curieuse, c’est ça l’art de la flânerie en ville avec ses sneakers à paillettes préférées ! Traversez la route et prenez le Chemin des remparts… – Derrière cette maison de quartier s’ouvre encore une autre ambiance, entre bas immeubles et atmosphère de village. Ancienne école, maison en pierres traditionnelles, castrum de Saint-Géraud, vous voilà sur l’ancien site défensif d’Aurillac ; tel un havre de paix à la campagne, mais toujours en ville ! On trouve même une table d’orientation, permettant de comprendre la vue qui s’étend sous vos yeux. Pas surprenant, quand on apprend qu’à l’origine « Belbex » se traduit par « Bellevue ».
Le plaisir de la marche, c’est aussi varier les paysages, même en milieu urbain ! À la manière des « bars cachés parisiens« , on découvre un lieu pas toujours connu par les habitants d’une ville ; telle une Dora l’exploratrice en plus frenchy, vous pourrez même frimer en soirée en parlant de ces endroits, et l’on pourrait bien vous répondre : « Ah bon ! Mais c’est où ? Ça fait 10 ans que je vis à Aurillac, je ne connais pas du tout… ça à l’air top ton truc, faut trop qu’on y aille ! » – Avouez, que c’est la classe, quand même ?
De Cap-Blanc à Saint-Simon, il n’y a qu’un pont !
Avant de conclure cet article, on aimerait vous offrir encore deux pépites à découvrir à Aurillac. La première, elle peut même se faire à vélo ! Et bonne nouvelle, on reste sur du plat pour l’atteindre. On change de quartier, en filant à l’opposé de Belbex, direction Cap-Blanc ! En s’aventurant, vers le Camping de l’Ombrade et les jardins partagés qui valent aussi le coup d’œil pour un brin de poésie champêtre, vous tomberez sur un vieux pont de pierres recouvert de feuillages qui traverse la rivière. Situé sur l’ancienne route de Saint-Simon, il intègre aussi nos coups de cœur des lieux insolites de la capitale cantalienne.
Comme toute femme moderne du XXIe siècle, Scarlette magazine suppose que votre appli préférée de comptage de pas carbure à fond et vous annonce déjà 6 kilomètres effectués ! Délire. Vous vous mettez à kiffer le sport ! La marche urbaine, c’est partir sans risque ; quand on en a marre, il y a possibilité de prendre les transports en commun (du moins en semaine) et de revenir à bon port ! C’est aussi pratiquer une activité physique de façon plus sécurisée, en étant moins isolée en pleine campagne avec le risque de la mauvaise rencontre. Enfin, et ça on adore, c’est mixer sport et shopping ! On découvre des lieux, on apprend des choses, on bouge son corps, puis on peut rentrer dans une boutique pour choper le petit haut de l’été ! Côté magasins, on vous fait confiance pour les parcourir à l’heure des soldes, et on vous invite à découvrir notre dernière cachette insolite située en plein centre.
Un hall d’immeuble digne de la Sainte-Chapelle
À deux pas de l‘Hôtel de Ville, faufilons-nous vers la cour de Noailles ! Ici, vous attend un immeuble des plus somptueux. Il s’agit de l’Hôtel particulier de Saint-Chamand qui possède un escalier Renaissance, à l’architecture remarquable, d’un bleu rappelant la Saint-Chapelle à Paris. La bonne nouvelle, c’est que l’entrée est facilement accessible. Attention, on respecte la tranquillité des lieux en poussant la vieille porte en bois ! La surprise est au rendez-vous ; c’est un peu comme si nous étions dans un jeu de piste à travers le temps. Nous, on adore !
La balade du « Aurillac insolite » se termine maintenant. Nous ne doutons pas, qu’il y ait d’autres coins cachés, parsemés dans cette cité cantalienne. Mais l’art de la marche en ville, c’est aussi de vous laisser le plaisir de trouver des lieux uniques par vous-mêmes. – Ces sites étant éloignés, ils peuvent faire l’objet de plusieurs sorties, afin de mieux apprécier la marche… – Certains comptent des panneaux d’interprétation et une signalétique pour approfondir vos connaissances. Maintenant que vous avez les pistes, on vous laisse les explorer !