Généralement les adolescents en sont les principales victimes. Le changement hormonal, la quête d’identité de l’ado, le manque de confiance, la dévalorisation… ok ok, mais pourquoi ça continue à l’âge adulte ? Avec les boutons, il semblerait que la peau ait des choses à nous dire…
L’ acné touche en France environ 6 millions de personnes : majoritairement des adolescents (60% dont 15% sévères), mais aussi 25% des adultes, surtout les femmes (source dermato-info.fr).
Dans l’acné, le sébum, liquide produit par les glandes sébacées, qui sert à protéger la peau, est sécrété en excès et il devient épais. C’est alors que les cellules mortes obstruent les pores de la peau. Dans cet environnement riche en graisse, une bactérie habituellement présente sur la peau, le Propionibacterium acnes, se multiplie de manière anormale.
Petit to...po sur la peau !
La peau est un organe émonctoire, donc dont le rôle premier est d’éliminer les déchets, comme les reins, le foie, les intestins ou encore les poumons… La peau elle élimine par la sueur notamment, et par le sébum.
C’est l’émonctoire le plus externe qu’il soit, donc le dernier de la chaîne.
S’il y a de l’acné, c’est le reflet d’encombrements du foie, des intestins ou des reins, qui sont les principaux émonctoires. La peau accomplit alors le travail et fait sortir les toxines
Les femmes sont plus touchées ?
Il semblerait que les variations hormonales durant le cycle, notamment la fameuse période pré-menstruelle, endossent en grande partie la responsabilité de cette tendance féminine à avoir encore et toujours de l’acné à l’âge adulte.
Les cosmétiques utilisés peuvent aussi jouer un rôle là-dedans, il faut dire que la peau ne respire pas toujours à pleins poumons avec les couches de maquillage (et selon la qualité de celui-ci). Il est essentiel de bien choisir des cosmétiques adaptés à votre type de peau.
Évitez les produits trop abrasifs ou agressifs, car ce qui fonctionne pour une personne peut être différent pour une autre. Ne vous laissez pas non plus influencer par le parfum ou le design des cosmétiques. Pour traiter l’acné, il est primordial de sélectionner des produits spécifiques et adaptés à votre peau.
Le psychosomatique
Dans l’acné, et les problèmes de peau en général, beaucoup de facteurs psychosomatiques entrent en jeu, que ce soit chez l’ado ou l’adulte, et l’homme ou la femme.
La peau est reliée au sens du toucher, à l’extérieur, et donc à la relation à l’autre. Les problèmes de peau, bien que plus ou moins accentués par ce que nous venons d’aborder ci-dessus, révèlent quand même bien souvent une difficulté relationnelle, un enjeu de place, dans son clan familial, dans sa communauté d’amis, au travail, et dans la vie en général.
Se situer, s’estimer, se valoriser, prendre sa place dans un groupe, voilà des notions bien complexes pour beaucoup de jeunes, et cela continu à l’âge adulte si les blessures ne sont pas guéries.
Quand il s’agit de l’acné sur le visage, la notion d’identité est très marquée, car le visage, c’est ce qui marque notre singularité, notre unicité, ce qui fait qu’on est reconnaissable parmi tant d’autres individus.
Si ces mots résonnent en vous, pour vous libérer de l’acné, il serait intéressant de travailler en profondeur sur les blessures d’enfance, moment où se construit cette estime de soi.
Vous pouvez pour commencer par prendre un carnet, et établir à l’écrit une ligne de vie, avec les différents éléments marquants de l’enfance et de l’adolescence ainsi que la chronologie. Puis mettre ces événements, dates, ou mots, par ordre d’importance à vos yeux, avec l’émotion que cela a pu provoquer chez vous. Ce petit exercice peut déjà révéler des choses.
Le bouton comme barrière de protection
Lorsqu’on a des boutons sur le visage notamment, on ne veut qu’une chose, rester chez soi ! Que surtout personne ne nous voit comme ça… qu’est-ce qu’ils vont donc penser ? Elle est sale, elle n’a pas fini sa crise d’ado, elle n’a pas confiance en elle…
Psychologiquement cela peut devenir une réelle torture et conduire à de l’isolement.
Mais inconsciemment, c’est parfois ce qu’on cherche un peu… Repousser les autres, garder ce masque, cette protection, pour que les gens ne s’approchent pas de trop près et risquent de voir ce qu’il y a derrière la carapace. Va-t-on m’aimer pour ce que je suis vraiment ? Non impossible… Je reste calfeutrée sous mes boutons, à l’abri, c’est plus sûr !
Peu importe le masque de protection que l’on choisit, finalement l’essentiel est de comprendre pourquoi on a tant besoin de se camoufler. Cela peut être dû à de mauvaises expériences avec l’extérieur, du harcèlement à l’école ou ailleurs, faire face à de la violence dans la famille par exemple. La peur de l’autre peut également provenir du fait qu’un enfant ait été isolé, enfant unique, peut-être trop couvé, qui a peur de ce qu’il ne connaît pas. À vous de creuser et trouver cette fragilité qui se cache sous les boutons.
La colère gronde…
Certains boutons très enflammés, rouge, viennent eux nous parler de colère. Comme une puissance bouillonnante sous la peau, la gorge a retenu les mots, ils ont été ravalés, mal digérés, coincés dans l’estomac, ça tourne, ça vire, et ben c’est encore bibi, la peau, qui se coltine le sale boulot en faisant sortir tout ça en mode éruption volcanique.
Si ce qui n’est pas dit est enregistré, ça doit sortir d’une manière ou d’une autre pour éviter de déclencher quelque chose de plus grave. La peau se moque du calcul qu’on peut en faire, elle nettoie juste. Merci à elle !
Et oui, l’acné à l’âge ado comme à l’âge adulte, nous parle donc beaucoup d’une difficulté à prendre sa place, à affronter le monde extérieur et ses monstres terrifiants, et affronter son monde intérieur (et ses monstres terrifiants).
Elle nous parle d’amour et d’acceptation de soi, pour pouvoir ainsi aimer également l’extérieur, et ne plus en avoir peur. Elle nous parle d’expression.
Alors le meilleur conseil que je puisse donner là,c’est d’oser dire les choses que vous ressentez, d’oser faire ce que vous aimez vraiment et pas ce qu’on attend de vous, et surtout d’oser être qui vous êtes.
