Cette histoire pourrait être la mienne, la vôtre, ou ressembler à celle d’un membre de votre entourage. Mais si la vraie coupable était votre anxiété ?
Cet état que nous cachons par peur du jugement. Sujet encore tabou de nos jours, nous avons eu envie aujourd’hui de vous parler de : l’état anxieux.
Sachez que l’anxiété ne relève pas toujours de votre personnalité : l’entourage et le contexte peuvent parfois appuyer sur ce point faible et en jouer. Nous allons détailler cet état et vous mettre en garde ; Il nous ronge parfois plus qu’il ne le devrait.
Anxieuse ? Marre de faire le yoyo avec votre poids ? J’apprends à gérer ! Ce sujet résonne en vous ?
Un masque pour se protéger
Si l’anxiété est une réaction normale, attention à l’ampleur qu’elle peut prendre sur votre quotidien.
De nature fonceuse et pourtant inquiète, mon sourire m’aide souvent à cacher mon anxiété. J’ai appris grâce à lui à me fondre dans la masse et à masquer cette peur qui me rongeait intérieurement, mais à quel prix !
Au fil du temps (et en vieillissant), j’ai rencontré de plus en plus rapidement des obstacles, tant dans ma vie personnelle que professionnelle. Trop souvent j’ai été montrée comme le « problème » à cause de mon comportement qui pouvait dérouter : réactions inappropriées et démesurées, insomnies, variation considérable de mon poids…
Vous pensez que cette personne est faible ? Folle ? Détrompez-vous et on va vous montrer le contraire ! Continuez la lecture et vous verrez au cours de son cheminement que certains facteurs sont également à prendre en compte.
Une démarche pas si facile
Psychologue ? Psychiatre ? Cette personne qui a décidé de franchir la porte d’un de ces spécialistes va bientôt être mise dans une case !
Il m’a fallu attendre des années pour en prendre conscience et accepter de franchir le cap de me faire accompagner. Kinésiologue, sophrologue, psychologue ont été les premiers professionnels à mon écoute, mais finalement leur aide n’a pas été assez suffisante pour pouvoir me détacher face à certaines situations. Pour moi la case psychiatre a été le choix qui m’a aidé à comprendre ce trouble qui m’envahissait et à avancer plus sereinement.
Vous restez toujours sur votre première opinion ? Inutile de consulter un professionnel ? Est-elle folle ? Peut-être qu’elle a tout simplement voulu comprendre pourquoi certaines circonstances pouvaient jouer sur son degré d’anxiété, et, avoir envie de profiter de la vie ? Alors s’il faut passer par ce chemin, on la trouve drôlement courageuse car elle a pris conscience de son état, et ça, c’est déjà un grand pas !
Se tourner vers un spécialiste équivaut à être « malade » ? Oh que non, c’est surtout faire preuve d’intelligence, mais avant tout de prendre conscience de ses limites.
Un tremplin
S’il est parfois difficile d’admettre que pendant un laps de temps le recours à un accompagnement est nécessaire, il faut garder en tête que le « traitement » ne va pas forcément déboucher sur « dépendance ». Avoir un traitement médicamenteux n’est pas signe de faiblesse, mais plutôt un tremplin pour mieux rebondir !
Passer par ce soin plutôt que de tomber dans une dépression, seriez-vous prêt à faire ce choix ?
Ni anorexique, ni bipolaire et encore moins en dépression
Faire le yoyo avec son poids ? Être toujours dans les extrêmes pour des situations qui ne le méritent pas ? Parfois des envies de passer de l’autre côté pour en finir avec cette peur qui vous paralyse ? Vous avez une peur qui vous paralyse ?
J’ai été nommée d’anorexique, de boulimique, de bipolaire, de dépressive. J’ai pris tout ça en pleine face et à force de l’entendre j’y ai cru ! J’avais trop souvent des angoisses à répétition sans forcément de raisons apparentes, des coups de sang inappropriés. Je me sentais coupable des échecs qui m’incombaient, mais également qui touchaient les autres. Le psychiatre m’a aidée à comprendre que j’étais juste anxieuse de nature (il paraît que c’est héréditaire), mais que le contexte et l’entourage peuvent également jouer un rôle sur son développement.
Rassurez-vous, la bipolarité, la dépression, ou toute autre maladie mentale relèvent de la psychiatrie. Si vous avez un doute, le psychiatre peut poser un nom dessus. Alors laissez de côté ces personnes qui pointent ces maladies sans les connaître. Non mais sérieusement, de quoi ils se mêlent ceux-là !?
Anxieuse puissance 1000 : la faute à quoi ? A qui ?
Si vous pensiez que vous êtes la seule personne fautive de votre anxiété, enlevez-vous cette idée de la tête : vous n’êtes coupable de rien !
L’anxiété et la méchanceté (qui peut vous entourer via votre entourage) sont deux opposés ! Alors attention aux comportements anxiogènes qui vous entourent et aux personnes qui sont prêtes à vous transmettre leur propre peur ! Éloignez-vous en, et protégez-vous.
Anxiété et empathie liées
Si l’empathie est accueillie à bras ouverts par tous, l’anxiété est quant à elle souvent pointée du doigt. Cependant, ces deux aspects représentent deux facettes d’une réalité commune. Souvent, l’un ne peut être dissocié de l’autre ; il est crucial de trouver un équilibre entre ces deux éléments.
Un petit conseil : continuez à être à l’écoute tout en prenant du recul par rapport aux autres. Et surtout, rappelez-vous que les situations sont toujours en mouvement ! Laissez votre peur de côté, elle vous paralyse, vous empêche de vivre pleinement, et vous fait parfois passer à côté de belles opportunités. Dompter votre anxiété, c’est pour quand ?